jeudi 14 juin 2012

Soirée mousse !!!!

Une question qui me turlupine ce jour : pourquoi l'homme pour se faire reconnaître par un groupe d'individus se sent-il obligé de "se mousser" ? Quelle valeur a cet auto-encensement vis-à-vis d'autrui ? 

Pourquoi ne pas tout simplement être soi-même, au détriment de ceux à qui cela ne convient pas, auquel cas, ils n'ont qu'à changer de route, et on n'en parle plus ... 

Bref, encore une fois, je m'arrête sur un détail de la nature humaine .... Une infime tâche, qui pourtant à moi m'interpelle ... (ok promis demain j'arrête .... ou pas ...... :)

Mentir pour se valoriser, se créer un caractère fictif finalement mais qui ne correspond pas forcément à son essence-même, cela n'aurait-il pas la conséquence que cela nous revienne tôt ou tard au visage si les gens s’aperçoivent de la supercherie ? 

Prenons l'exemple de facebook, réseau social où chaque inscrit possède une page personnelle, qui parle de lui-même, et de façon parfois très personnelle. Les internautes sont censés ici dévoiler leur véritable identité (en principe). Selon le psychanaliste Michael Stora : 
"Si chacun dévoile son identité, cela n’empêche en rien la mise en scène, car c’est là la spécificité même d’Internet. Chaque ligne du profil parle pour son auteur, consciemment ou non. Par le choix des photos sur son profil, des goûts qu’il y affiche, des groupes auxquels il appartient, il se met en scène, il essaye de véhiculer une image de lui qui le glorifie." 

Que devrais-je en déduire ? Que nous ne sommes finalement que des images, des êtres qui attendent le jugement des autres pour se sentir exister ... ? 

Pour la petite histoire au sujet de l'expression "se faire mousser" 
Cette expression, dans son sens actuel, date du début du XIXe siècle. Elle vient de la locution "faire mousser" qui, un peu avant, voulait dire "donner une valeur exagérée à quelque chose". 

Plus tôt encore, en argot, "faire mousser", c'était 'malmener'. Mais cette signification apparemment inexpliquée est archaïque. 
Et on peut aussi ajouter que lorsqu'on dit d'un homme qu'il "se fait mousser le créateur", c'est qu'il se "masse turbe", ou bien que lorsqu'on "se fait de la mousse", c'est qu'on se fait des cheveux blancs. 

Et comme j'ai en tête la phrase culte de Patrick Swayze alias Johnny dans Dirty Dancing, je fais profiter :"En attendant essaie de faire mousser ton spaghetti et laisse le reste pour les gros calibres...." oui je sais, aucun rapport, mais je voulais créer une ouverture, ça c'est fait !! Bonne journée !!! 


1 commentaire:

Atom a dit…

"Ainsi vit-on sa vie d'homme, dans notre univers: il faut sans cesse reconstruire son identité d'adulte, cet assemblage bancal et éphémère, si fragile, qui habille le désespoir et, à soi devant sa glace, raconte le mensonge auquel on a besoin de croire."

Et de faire croire j'ajouterais.

Pourquoi se faire mousser ?
Si je te dis que je suis un geek, casanier, cultivé mais affichant plutôt sa collection de jeux vidéo-blu ray dans une énorme bibliothèque faisant sa fierté, est ce que tu sens en toi le désir monté pour me rencontrer ? Si j'ajoute qu'en plus je suis quelconque physiquement ?

Le but est de plaire evidemment, de trouver dans les yeux de l'autre le regard qui dit "j'aimerai être à ta place" alors que nous on aimerait être dans celle de l'autre.

Souvent c'est la possession qui définit notre identité mais avec facebook c'est aussi le nombre de photo de soirée ou voyage montrant un semblant de cool attitude ou d'expérience. Tout ça pour plaire. Pour les hommes je dirais surtout envers les femmes. Regarde les hommes les plus riches de France, regarde leurs femmes et tu veux faire croire que ce n'est pas ça qui compte ?